Nouvelle Internationale
29/11/2012 Pour son retour sur le devant de la scène, l'identité pluridisciplinaire revenue des limbes appelée Conseil National de la Sécurité Routière ne s'en est pas si mal sorti. Renvoyant aux calendes grecques l'imposition des brassards jaunes aux motards, poussant vers la sortie la mise en place d'éthylotest dans les véhicules, il a, par ces deux initiatives, rassuré sur le bon sens de ses intentions. Pour autant, et même avec l'approche des fêtes, ce ne sera pas Noël tous les jours, puisqu'il s'est aussi vu assigné un objectif ambitieux par le ministre de l'intérieur Manuel Valls : descendre sous la barre des 2 000 morts sur les routes avant 2020.
On rappellera que la triste statistique contemporaine sur le sujet est de 3 960 décédés. Avec des causes qui s'affirment comme récurrentes comme la conduite addictive et l'usage du téléphone portable au volant. Deux fléaux qu'un radar pourra difficilement jugulé. Ce qui n'empêchera pas d'en poser 200 de plus sur nos routes en 2013.
Le Conseil devra livrer ses pistes de travail lors de la réunion printanière du Comité interministériel. Afin d'arpenter le chemin de la conséquente déflation des victimes de la route voulue par les pouvoirs publics, celles-ci devraient être particulièrement jalonnées par le principe de protection d'une population vulnérable rassemblée en « jeunes » et « motards ». Avec près de 1 000 morts de moins de 24 ans en 2011 et 23% d'usagers de deux roues motorisés tués dans cette même année, ce n'est rien de dire que la statistique pousse à la réflexion.